Roman de gare par Fritz Langueur
Après un triomphe cannois inespéré, l’attente pour les admirateurs de Lelouch était forte sur ce « Roman de gare ». L’iconoclaste réalisateur s’étant quelque peu perdu depuis quelques années avec des films bancals, il tardait à chacun de le retrouver. Et c’est donc un premier sujet de satisfaction de constater que oui il a retrouvé sa verve. Plutôt celle des seventies d’ailleurs, on peut chercher du côté de « Si c’était à refaire » ou « Le chat et la souris » par exemple. Mêmes cadrages endiablés dans des histoires s’entrecroisant, mêmes scènes improvisées, mêmes aphorismes, tout y est ou presque… L’un des reproches principal étant le manque d’alchimie général. Certaines scènes venant gâcher l’intrigue, on renâcle un peu à s’investir à 100%. Mais quand même, ne boudons pas le plaisir, car ce « Roman de gare » dégage un côté bien sympathique et enjoué devenu parent pauvre de son auteur ces derniers temps. Il est de plus interprété par une bande d’acteurs qui se donnent du plaisir à nous faire plaisir, avec un Dominique Pinon en tête, il est irrésistible.