Les premières rencontres avec Shin Yeon-Shick n'avait pas été très fructueuses (via The russian novel ou le scénario qu'il a écrit de Dongju : the portrait of a poet), j'avais un peu peur de ce drame de 2h15 sur un jeune prête doutant de sa foi. Et au final, c'est une excellente surprise.
Contrairement à ce que je craignais, le traitement ne place pas la religion et les états d'âmes au coeur du récit mais propose un approche qui tient davantage du thriller. Et derrière la simplicité, voire l'épure, de sa réalisation, j'ai trouvé une forme d'assurance tranquille et de maîtrise contenu d'une grande force dramatique et d'une discrétion absolue.
Sans aller jusqu'à comparer avec Révélations de Michael Mann, j'y ai pensé à plusieurs reprises en trouvant que le cinéaste avait atteint une forme de maturité sobre mais palpitante. Shin trouve la respiration de son récit, se met en résonance avec la modestie de son héros et ne cherche pas à choquer, condamner, émouvoir ou de la jouer la carte "metoo" malgré quelques témoignages douloureux.
J'ai presque envie de le revoir pour essayer de mieux décrypter la sobriété de la mise en scène (les flous, la gestion de l'espace, du cadre, les contrastes, le montage).