Un film sur le cinéma : Room 237

Quand j'étais en option cinéma-audiovisuel au lycée, chaque jeudi, je devais rendre une analyse filmique d'un film vu le mardi-soir après les cours. Parfois, trop fatiguée de ma journée, je m'endormais devant le film et j'étais bien embêtée pour écrire mon analyse le mercredi après-midi.
S'il existait des Room 237 pour tous les films devant lesquels je me suis endormie, ça m'aurait bien aidé.

Sinon, il m'est déjà arrivé de me lever à 8h00 du mat' un dimanche matin pour me rendre dans un cinéma d'art et d'essai pour aller voir un film suivi d'une rencontre avec un conférencier pour décortiquer ce qu'on venait de voir : les spectateurs peuvent poser des questions ou émettre une hypothèse sur ce qu'ils viennent de voir. Quand tu prends l'habitude d'y aller, tu remarqueras qu'il y a toujours ce mec, étudiant en cinéma à l'université ou cette femme qui occupe sa retraite à ne faire que ça, qui va forcément prendre le micro au bout d'un moment, pour te pondre son monologue d'une demi-heure sur ce qu'il a pensé du film en essayant de placer tous les termes spécifiques au cinéma qu'il connaît. C'est en général très ennuyeux, souvent blindé de théories fumeuses, à tel point que tu finis par craquer et à te pincer pour ne pas exploser de rire dans ton siège.
Si tu vas à des rencontres après le film et que tu es ce spectateur qui prend toujours la parole et beaucoup trop longtemps, tu devrais adorer Room 237.

Plus sérieusement, malgré les théories alambiquées de ces grands malades qui ont regardé Shining 30 fois pour repérer le moindre détail qui pourrait confirmer leur analyse, j'ai vraiment apprécié regarder Room 237 pour 2 raisons (qui me paraissent suffisantes) :

• Même si l'on n'est pas toujours d'accord avec ce qu'ils avancent, les protagonistes sont des passionnés et leurs théories sont soit passionnantes, soit très drôles.


• Ça donne vraiment envie de revoir Shining et tous les films de Kubrick en général.

Voilà, c'est tout.