Touche-pipi à l'Office de Tourisme
J'observe une bipolarisation des critiques sur ce film et, pourtant, nous sommes loin du film à scandale, du film sulfureux.
D'un côté, on adore.
D'un autre, on déteste.
Pour moi, dès qu'il y a une ambiguïté sur les ressentis, la supposée volonté d'un humanisme égalitariste se trouve naturellement divisée. De ce fait, il ne peut pas exister. Peu importe la raison. C'est sur un fondement moral que le film rate son objectif.
Deux marie-pisse-trois-gouttes plagient avec leur corps les grands maîtres italiens. Mais au-delà de l'imposture, c'est surtout le nombre de clichés au kilomètres carrés qui m'interpelle. Au secours ! Pour un peu, on me donnait une suite à l'Auberge espagnole et pourquoi pas un des plus récents Woody Allen ! - arf.
Ce film m'a paru être non pas l'entrelacement lascif de deux histoires allégoriques comme je l'ai pensé à un moment donné mais il devient pompeux et touristique.
Certains pensent que le film est à défendre car il "promeut" un saphisme décomplexé. Je crois plutôt que cette relation homosexuelle broie tout le film, les histoires parallèles à ces corps de coquille d'oeuf n'étant pas à la hauteur. Elles sont sans vitalité et sans originalité alors que, clairement, ce film se veut "beau", chaleureux et hospitalier.
C'est lisse, froid et séducteur.