Peut-on mettre la note maximale à un film pour une simple raison : ne lui avoir trouvé aucun défaut ? Non, sinon on pourrait mesurer la poésie comme dans les traités foireux du "cercle des poètes disparus". Néanmoins, quelle maitrise dans ce film.
Rosemary's baby révèle le talent déjà certain de Polanski. Après un "bal des vampires" drôle mais manquant sérieusement de rythme, Polanski montre une autre facette de son talent. Ici, comme dans tout bon film d'épouvante, le suspens vient du quotidien anodin. Certes, l'héroïne a fait un rêve un peu étrange, mais en dehors de ça, tout est normal ou presque pendant 1h40.
Seule la dernière demie heure va prendre une tournure potentiellement fantastique, ce qui est d'autant plus génial. Jusqu'au bout ou presque, on se demandera si Rosemary est victime d'un complot, ou si elle est cinglée.
[SPOILER] Roman, c'est quoi ce plan débile, en fondu continu, et en surimpression, qui dure 1/4 de seconde au moment de la révélation finale ? Les yeux exorbités de Mia Farrow suffisaient amplement, et m'auraient sans doute bien plus marqué que ce craignos monster entraperçu. [FIN SPOILER]