Je sais ce que vous allez dire... Encore un film sur un handicapé fait pour concourir les palmarès des festivals, toujours friand de ce genre d'histoires pour faire bonne figure... Et ce n'est pas tout à fait faux. Mais même si le film reste d'un académisme certain dans sa forme, c'est une très belle leçon sur l'épanouissement et l'éducation artistique de chacun, qui aurait très bien pu être conté pour tout autre forme artistique et sans avoir besoin d'être handicapé.
Le film est un biopic sur l'enfance de Mirco Mencacci, célèbre ingénieur du son italien aveugle, qui a perdu la vue à l'âge de 4 ans. Le film dénonce assez mollement le système éducatif italien des malvoyants aujourd'hui réformé. Mais le vrai sujet du film c'est surtout l'engouement de ce petit garçon qui à une soudaine passion pour les sons de la nature et qui va entrainer tous ses camarades de classe pour monter un spectacle sonore à l'aide du magnétophone de l'école. Le film met ainsi sous les feux des projecteurs le métier souvent ignoré du bruiteur dans un bel hommage au cinéma, qui nous fait penser au film "Cinema paradiso" de son compatriote Giuseppe Tornatore, mais en fait il s'apparente plutôt à la thématique éducationnelle du "Cercle des poétes disparues" de Peter Weir.
Curieusement le vrai Mirco Mencacci n'eut aucune implication avec le film qu'il rejeta pour "divergence cinématographique"...