Tout comme Les Larmes amères de Petra von Kant c'est un huis-clos en mode théâtre filmé mais moins bien écrit cette fois-ci ce qui rend les dialogues moins prenants, les interactions plus superficielles et les actions des personnages pas toujours hyper vraisemblables. La courte durée du film est vraiment un handicap et le jeu qui donne son titre au film s'étale beaucoup trop longuement en considération de ladite courte durée. Je comprends bien l'intention chabrolienne de dézinguer l'hypocrisie du carcan bourgeois mais le déroulement est un chouia forcé et précipité. Reste la danse magnifique de la caméra à travers les murs de la prison de verre et le rayonnement glacial et charismatique du personnage d'Andrea Schober.
Si un mec comme Yorgos Lanthimos en faisait un remake, je suis persuadé que ça donnerait un truc totalement jouissif (in a sadistic way). D'ailleurs je me demande si "Mise à mort du cerf sacré" ne s'en inspire pas légèrement...