Collabo

Collabo.
C'est comme ça que de Tonquédec interpelle l'industriel bio qui bouffe son exploitation familiale.
Collabo.
Ce mot résonne étrangement lors de la scène où ce même héros-agricole-moderne regarde, la larme à l'oeil, le camion de poules s'éloigner vers l'abattoir.
Cadence.
Chaque quelques mois, toutes les poules s'en vont. Direction la zigouille. Pourquoi ? Plus assez productives.
Une vie de quelques mois.
Entassée dans un hangar.
C'est ça, la petite agriculture de proximité que l'on nous vend ?
Bref.
Outre le propos, les acteurs sont bons. Surtout de Tonquédec et Liliane Rovère, alias les épines dorsales de Fais pas ci, fais pas ça et Dix pour cent, les séries star de France télé.
Le film l'est moins.
Il se penche sur des propos d'activité : le retour au local, l'inhumanité de l'industriel, la crise agricole... Ce dernier thème semble d'ailleurs de plus en plus devenir bankable dans le cinéma français.
Bref.
Le film reste superficiel.
Et s'arrête surtout sans conclusion.
Étrange.
Restent de bons moments, de théâtre, de rires, de pleurs. Un film qui touche, pourtant sans viser correctement. Un bon p'tit film estival, en somme, qui nous permettra de grappiller quelques minutes de climatisation à la salle de ciné.