Paris, ce n'est pas que la ville des strass et paillettes, c'est aussi celle des mals aimés. Rue des dames montre justement la galère de ceux qui sont oubliés par les lumières du cinéma. Ce thème est cher aux réalisateurs Hamé Bourokba et Ekoué Labitey qui s’y était déjà penché dans Les Derniers Parisiens.
Le début est plutôt prenant. On voit comment Mia se débrouille pour joindre les deux bouts, car son travail ne suffit pas à remplir sa gamelle. Sa situation est plus que compliquée avec son passé difficile d’ancienne toxicomane et un présent incertain avec son copain en conditionnel. Finalement, il n’y a que son futur en échappatoire grâce au bébé qu’elle porte.
Afin de pouvoir accéder à cet avenir meilleur, elle doit joindre les deux bouts en attendant. Durant une grande partie du film, on la voit donc galérer comme elle peut. Au bout d’un moment, Rue des dames devient un peu redondant. Les personnages secondaires du copain, du meilleur ami, et du policier ripou agrémentent le récit. Ils sont intéressants mais pas forcément suffisamment exploités. On reste trop à la surface. C’est la grande performance de Garance Marillier qui tient l’intérêt du drame à bout de bras.