Repentance

Run Papa Run de Sylvia Chang lorgne du côté de la comédie tout en se fourvoyant dans le drame et le film de triade, le sort en est jeté. Ce film est faussement comique, du moins ce n'est pas de la comédie pure comme il n'est pas un film de triade pure et dur. Les gangs servent plus de contexte pour nous présenter un homme qui aime son indépendance ayant choisi la voie du crime et les sentiments nouveaux qu'il éprouve à l'égard de sa progéniture.

Run Papa Run est raconté par une voix off de manière légère c'est Louis Koo, du moins son personnage qui se raconte. Il met en scène ses souvenirs des années 80 à nos jours, ce qui rend par moment le film irréaliste notamment avec des impressions sur pellicule comme dans un film d'animation. Le film pourrait se diviser en deux, surtout comique dans la première partie où la fille est encore petite. Une seconde partie plus sérieuse où le besoin de cacher l'identité de malfrat à son adolescente de fille prime comme le fait de se racheter d'une vie de voyou.

Le film de Sylvia Chang se laisse voir mais ne révolutionnera pas. La réalisation est correcte à l'image des interprétations. Le film peine toute de même par moment et souffre de quelques longueurs qui nuisent au récit. Chaque partie à ses plus et ses moins, l'idéal aurait peut-être été de les mélanger. Le résultat est mitigé, Run Papa Run diverti certes mais on garde une petite déception notamment sur la façon que la cinéaste à gérer sa fin de film. Je pense ainsi à certaines intrigues secondaires restées en l'état.

Les invendus de Made in Asie #25