Des pains et du jeu
Paul Michael Glaser aime cracher dans la soupe, ce n’est pas parce qu’on a joué dans une des séries emblématiques des années soixante-dix qu’on n’a pas le droit de mépriser la télévision, et...
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Le Chêne autrichien Arnold Schwarzenegger (Conan le Barbare, Évasion) fait une belle carrière dans le cinéma d'action américain dans les années 80. Alternant le polar et le film de guerre, l'heroic fantasy et bien sûr la science-fiction, le voici héros d'une course à la mort télévisée de l'an 2019 dans laquelle le gibier se transforme en chasseur. Deuxième rôle de gibier coup sur coup pour Schwarzy après les chasses sanglantes de Predator. Exit l'extra-terrestre en villégiature au profit d'une joyeuse bande de gladiateurs (Subzero, Buzzsaw, Dynamo, Fireball et le bavard Capitaine Freedom). Running Man montre un futur où le gouvernement contrôle une chaine de télévision retransmise sur tous les écrans du pays et réactualise les jeux du cirque de la Rome Antique où les concurrents finissent soit sur le podium, soit entre quatre planches. Réalisé par le comédien et réalisateur Paul Michael Glaser (Un joueur à la hauteur, Kazaam) avec dans les seconds rôles l'ancienne Miss María Conchita Alonso (Colors, La Maison aux esprits), Richard Dawson (Stalag 13, La Brigade du diable), Yaphet Kotto (Vivre et laisser mourir, Midnight Run), Jesse Ventura (Predator, Cadence de combat) et Jim Brown (Les Douze Salopards, L'Enfer du dimanche).
On fait l’avion ?
En 2019, la dictature s'est installée aux États-Unis. Les libertés individuelles ont été abolies. Les écoles ont été fermées et les livres brûlés. La télévision est devenue l'arme suprême du nouveau pouvoir et elle règne sans partage sur le peuple. Une chaîne unique, l'ICS, diffuse 24 heures sur 24 une émission de jeux suivie par l'ensemble de la population : The running man. Le principe est d'une brutalité simpliste. Les concurrents sont sélectionnés dans la population carcérale et livrés dans les bas-fonds de Los Angeles à la merci d'une équipe d'athlètes-tueurs. Les perdants sont sacrifiés en direct. Pour donner un second souffle à l'émission, le présentateur Damon Killian trouve un participant hors du commun.
À vos marques ! Vous êtes prêt Richards !
Killian, je vais revenir !
Alors dans une rediffusion !
Il y a d'abord un livre de Stephen King écrit sous le pseudonyme plusieurs fois utilisé de Richard Bachman. Ensuite beaucoup de problèmes quant au choix d'un metteur en scène alors que deux cinéastes (George Pan Cosmatos et Andrew Davis) avaient quitté successivement le projet et que le navire s'apprêtait à sombrer définitivement faute d'un scénario définitif. Le rôle de Ben Richards avait été lui aussi à l'origine proposé à l'acteur Christopher Reeve qui le refusa, craignant de rester associé d'avantage à l'image de super-héros qu'il avait acquise avec Superman. La liste aurait encore pu s'allonger si le sauveur ne s'était présenté en la personne de Paul Michael Glaser célèbre héros de la série Starsky et Hutch. Entretemps, le scénario, soumis au Governator, lui paraissait assez potable pour qu'il accepte de le tourner, à grand renfort de Punchlines ici et là. Malgré tout, ce film ne sert pas qu’à mettre en avant Schwarzenegger. Il tente également de faire passer un message assez clair au vu des séquences, en dénonçant les dérives des médias de son temps et la passivité du public qui est abreuvé à longueur de journée de ces spectacles. Techniquement très abouti, bénéficiant d'excellents effets spéciaux pour l'époque et d'une mise en scène efficace, Running man atteint ses ambitions et offre aux spectateurs que nous sommes un parfait spectacle d'action tonique et très visuel.
Eh Killian, regarde-le ton Subzero ! Maintenant, tu peux l’appeler zero tout court !
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les stars en prison, Partis trop vite..., El Rey Network (Films), Les meilleurs films avec Arnold Schwarzenegger et Les couvertures de l'écran fantastique.
Créée
le 24 janv. 2017
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