Et revoilà l'incontournable héros de Gérard de Villiers, Son Altesse Sérénissime (S.A.S.) le prince Malko Linge tirées des romans "Vengeance" et "La Veuve de l'Ayatollah". S.A.S. est une série de romans d'espionnage écrite par Gérard de Villiers, parfois appelés « romans de gare » à cause de leur style léger et de leur lecture rapide. La série est intitulée ainsi en référence au prédicat honorifique Son Altesse Sérénissime, car le héros de la collection, Malko Linge, agent de la CIA, est un prince autrichien, propriétaire d'un château à Liezen et fiancé à Alexandra, une blonde sulfureuse. La référence au Special Air Service n'est malgré tout pas loin car Malko est bel et bien un soldat souvent envoyé en territoire ennemi...
Le prince Malko Linge, alias SAS, organise une réception costumée dans son magnifique château, près de Vienne. Un groupe de terroristes, se faisant passer pour des Palestiniens et commandés par le redoutable Nassiri, perturbe les réjouissances. Des invités sont tués et le château détruit. Après avoir mis les terroristes en fuite, Malko est contacté par son ancien patron des services secrets, qui lui propose de reprendre le collier. Au même moment, un vendeur d'armes est assassiné et son épouse, Sharnilar Khasani, enlevée et mutilée. Karoun, l'ancien soupirant de celle-ci, est l'auteur du rapt...
Richard Young (Vendredi 13, chapitre 5 : Une nouvelle terreur, Indiana Jones et la Dernière Croisade) succède à l'acteur Miles O'Keefe, après SAS à San Salvador mis en scène par le cinéaste Raoul Coutard en 1983 avec notamment Corinne Touzet & Didier Bourdon, et réussit la performance d'être aussi insipide que lui dans le rôle titre. L'Œil de la veuve suit S.A.S. dans une vague guerre bactériologique imminente, des terroristes libyens aux yeux exorbités, un méchant trafiquant plus caricatural que nature, des créatures de rêve aux seins qui ne demandent qu'à imploser, une héroïne balafrée mais sans complexes, voilà les ingrédients de cette œuvrette mouvementée mais sans surprise.
Les acteurs s'acquittent de leur tâche avec le maximum de conviction, le réalisateur Andrew V. McLaglen (Les Prairies de l'honneur, Les Loups de haute mer), un vétéran d'Hollywood, dirige en souplesse une équipe technique davantage soucieuse de farniente que de vrai cinéma. Tout ça louche du côté de James Bond, mais est assez loin de Villiers !