Devenir la bête.
Nominé pour la Palme d'Or au Festival de Cannes en 1963, "Sa majesté des mouches" est l'adaptation par Peter Brook du roman éponyme de William Golding, récit que j'avais découvert en classe de...
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le 22 nov. 2014
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Seuls rescapés d'un crash aérien sur une île, des collégiens passent en mode survie. Très vite, deux tendances s'affrontent. D'un côté, ceux qui entendent reproduire le modèle social et politique de leurs parents, et faire en sorte que chacun participe à la vie collective. De l'autre, des adeptes de la vie sauvage et de la chasse, qui préfèrent leur liberté et donner libre cours à leurs instincts, tout en massacrant des cochons sauvages. Inévitablement, la situation dégénère...
En adaptant le terrifiant roman de William Golding, le metteur en scène de théâtre Peter Brook entreprend de capter l'enfance la plus brute, la plus viscérale. Politiquement incorrecte. Il use d'un noir et blanc qui accentue les contrastes et instaure peu à peu un climat de terreur saisissant, et pousse ses jeunes interprètes dans leurs retranchements. Les gamins sont exceptionnels, en particulier le trio de "meneurs" : Tom Chapin (Jack), James Aubrey (Ralph) et Hugh Edwards dans le rôle ingrat de Piggy.
Le film perturbe, agresse parfois, et fait réfléchir, non seulement sur la vision trop souvent idéaliste que l'on peut avoir de l'enfance, mais aussi sur la violence intrinsèque de notre société. Une expérience sensorielle, visuelle et intellectuelle d'une grande rudesse. Mais stimulante, comme il se doit.
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Créée
le 14 mars 2020
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