Ecrit par Skip Woods, scénariste du premier "Wolverine" et du dernier "Die Hard" (un cador de la bouse, quoi) et envisagé dans un premier temps pour Patrick Alessandrin (what the flupke ?) avec Bruce Willis dans le rôle principal, "Sabotage" fini finalement entre les mains de David Ayer, scénariste de "Training day", avec ce bon vieux Schwarzy en haut de l'affiche.
Défoncé par la majorité de la planète ciné, "Sabotage" vaut tout de même mieux que sa désastreuse réputation, thriller ouvertement bourrin rempli de défauts aussi bien formels que narratifs mais qui conserve un certain charme dans son approche excessive et outrancière. Comme à son habitude, Ayer en fait des tonnes, surligne tout au marqueur, et fait preuve de carences scénaristiques incroyables, notamment en ce qui concerne un final bancal sans cesse réécrit et retourné, le final envisagé (ridicule au possible) n'ayant pas convaincu les premières projections-tests.
Malgré ses défauts et son casting pas toujours convaincants, naviguant entre le très bon (Schwarzy et Olivia Williams sont excellents), le décevant (le personnage de Terrence Howard est très mal défini et celui de Sam Worthington pas assez développé) et le carrément insupportable (Mireille Enos, pourtant méconnaissable, en fait des tonnes), "Sabotage" reste un bon petit film agréable à suivre, sec, ultra-violent et volontairement outrancier, proposant une poignée de séquences spectaculaires et bien nerveuses.
Après "Bad times", "Street kings" et "End of watch", David Ayer n'arrive toujours pas à convaincre totalement dans son approche brutale du polar hardboiled hérité de la télévision actuelle, manquant trop de la force d'un "The shield" ou d'un "Sons of anarchy", mais propose un agréable divertissement du samedi soir, ce qui n'est déjà pas si mal.