Ca traine, ça traîne...
L'histoire n'est pas folichonne mais en soi peu importe si la réalisation, consciente du caractère de pur prétexte de son récit, a la capacité de produire une oeuvre graphique et de développer une atmosphère. Las, ce n'est pas le cas de ce Moloch où l'inspiration visuelle et la mise en scène relève d'avantage d'un téléfilm que d'une oeuvre destinée au cinéma, c'est un écueil fréquent du cinéma scandinave: l'austérité. Le rythme erratique nous perd peu à peu et l'absence de visions fortes et de tension achève de nous désintéresser de ce qui se passe à lé'cran. C'est assez plat et il faut limite se forcer pour aller au bout. Les tableaux nocturnes, notamment de la forêt, ajoute un petit qq chose, mais nettement insuffisant pour sauver quoi que ce soit. Et l'histoire est vraiment très quelconque, presque gratuite en fait, artificielle. Un prétexte.
Un film moyen peut être pardonné du moment qu'il s'acquitte des contraintes inhérentes à sa proposition et au genre qu'il s'est choisi, mais Moloch n'y parvient pas.