Safari
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Film de Terence Young (1956)

Haa, un bon petit film bien raciste de temps en temps, ça remet les idées en place.

Ce film est sacrément Z. Kitsch. Surréaliste. Le scénario présente quelques folies et autres inepties. Les personnages semblent changer de personnalité d'une scène à l'autre. Certaines réactions attendues paraissent complètement farfelues puisqu'elles viennent en un claquement de doigt (que ce soit le baiser final ou cette incroyable envie de parcourir seule, sur un coup de tête, le fleuve malgré ses 1000 dangers...). Mais toutes ces erreurs font sourire. Et puis il se passe tellement de trucs, les auteurs sont bien obligés de prendre ces raccourcis.

Sans parler du côté raciste et misogyne du film. Enfin, tout le monde est un peu un salopard dans ce film. Mais le plus amusant c'est la façon dont les blancs traitent les noirs. Et comment les noirs sont représentés. Ce jeune garçon par exemple, qui, lorsqu'il sourit ou rit doit avoir l'air d'un jeune singe (vraiment, ils le font gesticuler, ouvrir grand la bouche, montrer toutes ses dents blanches). Un bon noir est un noir soumis, ça c'est à présent sûr et certain. Mais un noir soumis, c'est aussi souvent un peu bête. Donc il faut se méfier car leurs incompétences pourraient coûter la vie d'un blanc.

Côté mise en scène, c'est dommage de ne pas profiter davantage du technicolor alors qu'on est en Afrique. C'était l'occasion de rendre compte de paysages majestueux. Hélas. Cela reste un petit tour sympathique, avec quelques animaux toujours chouettes à voir (les hypopo, les rhino, les girafes, les croco, ...). Le découpage est rapide, ce qui renforce le côté surréaliste des situations. À un moment, un personnage sort d'une tente pour parler, la réponse est bien trop immédiate en contre-champs, c'est très gag. C'est souvent mal situé aussi ; d'ailleurs c'est complètement aberrant de découvrir à quelle hauteur les méchants se situent à la fin, surtout quand les personnages jouent au sniper (le héros plus particulièrement, puisqu'il tire en rafale, le fusil à hauteur de son bide). Les acteurs ont chacun leu façon de jouer. Janet, belle comme un ange, joue son rôle à fond, ce qui renforce le côté lunatique de son personnage ; le héros est une moule ; les blacks sourient beaucoup ; etc..

Bref, un film assez drôle malgré lui au final. Ça vaut le coup de le découvrir, ça contrebalance sérieusement avec l'univers de Hemingway, lui qui aimait écrire sur la chasse.
Fatpooper
6
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le 6 déc. 2014

Critique lue 370 fois

3 j'aime

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