Safety Not Guaranteed par cosmoscrame
J’adore Aubrey Plaza mais ce film ne tient clairement pas la route. Entre les trucs en trop, et les trucs évoqués rapidement pour construire un rebondissement sans jamais être explorés sincèrement, il y pas grand-chose à récupérer. Comme prévu, les rôles sont des têtes familières, entre Chloé de 24h chrono et Jeff de Curb Your Enthusiasm, ces petites apparition donnent un peu de crédit à un film qui se veut original et qui fini par être super vain.
SPOILER :
Les trucs biens :
- La scène de entrainement au tir était plutôt cool. (bon après le montage entrainement était naze) (pourquoi on continue à faire ces putains de montages entrainement…)
Les trucs pas biens
- On s’en fout que le nerd indien soit plus puceau grace à l’autre con. Parce que le nerd indien est pas attachant, qu’on a pas du tout appris à le connaitre vu qu’il est resté cloitré dans la chambre d’hotel jusqu’au bout. Surtout que la leçon est « pour conclure, il faut s’habiller comme le plus gros douchebag de la côte ouest ».
- On s’en fout de l’histoire du journaliste et de son ex. Honnêtement, les deux acteurs sont transparents. Et puis au bout d’une heure de film, le journaliste arrive à conclure au bout de zero effort, et pète un cable lorsque la fille est pas chaude pour emmenager avec lui. Du coup, grosse descente aux enfers à base de bouteille d’alcool aux Autotamponeuses pour montrer qu’il s’en BALEK, que la vie c’est de la MERDE, et que de toutes façons FEMMES = PUTES. Bon ok il dit pas ça mais l’histoire ne sert à rien à part à créer une seconde trame en arrière plan. On s’en tape, et pour qu’il abandonne aussi facilement, probablement que lui aussi.
- On s’en fout d’Aubrey et de son keum instable. C’est normal qu’on voit bien que les deux vont finir ensemble mais on s’en TAPE. Ca va trop vite, il y a aucun défi, ils sont amoureux direct. Et on reprend le vieux schema : rapprochement/coup de foudre --> crise --> réconciliation avec une bande-son signée Mumford and Sons et on boucle le tout en moins de temps qu’il m’a fallu pour faire ces petites flèches avec mon clavier. Le moment du baiser est assez pathétique surtout qu’il vient après une chanson absurde avec un instrument quirky ou on voit que le mec est super sensible et vulnérable (et une guitare ça aurait fait trop mainstream, il nous faut du QUIRKY BORDEL DE MERDE). Et ils font ça AUTOUR D’UN FEU. Mais pourquoi tant de clichés ? C’est ironique ? Et puis putain on ne lance pas des avions en papiers enflammés dans les bois ça fait DES FEUX DE FORETS.
- L’histoire de la fausse oreille : un truc qui aurait pu être un minimum intéressant mais qui est complètement laissé de coté. Petite crise, et puis plus rien, silence radio.
- L'ex du mec qui veut remonter dans le temps qui n'est pas morte : ok, et donc ? Pourquoi est-ce qu'il est resté fixé sur elle ? Elle a quoi de spéciale ? Encore une scène navrante alors qu'elle aurait pu être intéressante si elle avait été utilisée correctement.
- La mère morte / le fait qu’aubrey soient pucelle : et hop on s’en fout. C’est bien beau d’essayer de construire des personnages avec des experiences mais si c’est juste pour donner un truc un peu #dark ça rend la chose vraiment artificielle. Elles sont ou les failles d’Aubrey ? En quoi elle est pas comme les autres ? Finalement on la voit confronter 4-5 personnages et on se rend compte qu’elle est plutôt… normal ?
- Les mecs du FBI à la fin sont risibles. Ils espionnent le mec depuis TROIS ans. Sérieusement ? Et ils ont rien trouvé alors que le mec fabrique une machine à remonter le temps dans son cagibi et dit ouvertement ce qu’il fait dans des petites annonces ? Et ils le suivent en voiture de la façon la plus voyante et ridicule possible et ils se font repérés et oh mon dieu mais…
WHY ? POURQUOI ? PORQUE ?
La scène finale qui atteint le paroxysme du climax pourrave avec OMG UNE VRAIE MACHINE A REMONTER LE TEMPS ON S’Y ATTENDAIT PAAAAS (on s'y attendait). Avec les 2 flics avec des pardessus beiges (HOP J’AI REMPLI MA GRILLE DE BINGO CLICHE) qui restent comme des cons sur la rives à observer ce qu’il se passe...
- Et c’est quoi ces journalistes en carton qui prennent pas de photographes avec eux ? Il y a le premier voyage temporel au monde et y a pas un clampin pour sortir son iPhone pour immortaliser.
« Notre mission a été mise à jour, je reviens dans le temps pour toi maintenant. »
Hein ? Quoi ? Euuh… je comprends que t’es amoureux d’aubrey et tout mais bon je vois pas pourquoi tu remontes dans le temps pour elle. Surtout que tu remontes dans le temps AVEC ELLE. Et que du coup il va falloir éviter vos « vous » de 2003 (et aubrey devait avoir 12 ans à l’époque). Awkwaaaard.
Ca aussi c’était juste pour avoir une phrase mignonne pour la fin mais ça n’a aucun sens. C’est du remplissage.
Conclusion : pour faire un film quirky sundance réussi, il faut que les personnages évoluent vraiment, qu’ils s’aident entre eux à devenir des personnes différentes. Il faut qu’ils découvrent quelque chose de nouveau en eux même aussi à travers les qualité de l’autre. Fin bref il faut du sentiment, il faut des conversations, pas juste un enchainement de dialogue calibré sur un ton faussement désabusé.
Ou alors il faut un truc contemplatif, avec des beaux plans, des acteurs avec une vraie présence.
D'habitude, quand je trouve qu'un film a pas assez exploité certaines facettes, je me dis qu'il manquait une heure de film pour enrichir. Mais là... Il n'y a pas grand chose à enrichir. Ils ont réussi à rendre le voyage dans le temps super banal...
CASSE LES COUILLES.