Joie, il me reste encore des films de Nam Nai Choi à découvrir. Suite de La légende du Phoenix, bisserie enthousiasmante à l'image de toute la filmo dégénérée de son réalisateur, Saga of the Phoenix apparait un peu en-deçà de son ainé. On retrouve bien nos 2 moines combattants et magiciens devant veiller sur leur protégée, ex-démone repentie qui n'aspire désormais qu'à profiter du soleil après tant de millénaires passées dans les ténèbres de l'outre-monde. Mais la Concubine des Enfers ne l'entend pas de cette oreille et compte bien récupérer les pouvoirs de son ancienne acolyte afin de ranimer King Satan et ses armées démoniaques. Pour ce faire, elle envoie par paquet de un ses sbires infernaux, des pilous pilous avec une voix chevrotante et des griffes (comme dans Highlander 2, sorti la même année).
Yuen Biao ne devait pas être très dispo pour le tournage car son perso est rapidement congelé, déséquilibrant de fait l'alchimie de son duo avec Hiroshi Abe. Ce dernier se retrouve donc seul à gérer les rebondissements relationnels un peu cucul la pral' avec des nouveaux amis : un frère inventeur de génie et sadique à l'occasion, une sœur toute mignonne dont il tombe vite amoureux et, Nam Nai-Choi oblige, une petite créature couineuse nommée Génie, sorte de gentil Gremlin pour mioche pas trop mal fichu visuellement et qui a pour fonction d'être un ressort comique navrant (c'est un estomac sur patte, hahaha !), ou malaisant (les séances de bisous passionnés avec Ashura).
Toutes cela donne des péripéties un peu planplan qui semblent avoir été écrites au fur et à mesure du tournage, le rythme ronronnant se réveillant à l'occasion de quelques sursauts de dinguerie (la torture de Génie dans le lave-linge puis le four par le frangin !). Et puis Nam Nai-Choi se rappelle de sa réputation et craque complètement dans la dernière ligne droite, le film redevant totalement chtarbé avec sa séquence émotion sacrifice de la puppet et, comme l'exige la tradition, une baston de gloumoutes en mousse : ici, ce sera King Satan qui attaque en piquée en tirant des lasers (!!) puis se fritte contre la fusion des héros en King Peacock. Merci l'artiste !