Un peu à la manière de A la poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis (1984) dans son architecture, Sahara est finalement à mi-chemin entre Ebola et Benjamin Gates... en moins sérieux. Il pourrait en résulter un sentiment de déjà vu, ce qui explique que ce film est assez méconnu, du moins en France vu le flop total en n'atteignant pas les 350 000 entrées. Je vous rassure, il n’en est rien. Mieux, il se révèle très distrayant tout au long des 2 heures, aidé il est vrai par une bonne dose d’humour utilisé à bon escient, de splendides images et une interprétation parfaite ou quasi parfaite des trois personnages principaux. De plus, le dépaysement est total. Ceci étant dit, il est une scène un peu chiquée où ...
Nos héros manipulent un char à voile construit à partir d'un avion crashé (là je m'interroge), et avec une forme éblouissante alors qu'ils étaient sur les genoux
Mais on pardonnera aisément cette petite lacune et autres invraisemblances, car ce film là utilise un ton résolument tourné vers le divertissement et rien que le divertissement. Eh oui; c'est aussi ça le cinéma. Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est totalement assumé, d'ailleurs le duo formé par Matthew McConaughey et pour le coup le vrai trublion Steve Zahn semblent beaucoup s'amuser. Pourtant le réalisateur Breck Eisner réalise là son premier long métrage (en fait son deuxième mais le premier qui passe par les salles obscures) et prend un risque à traiter le sujet sur ce ton pas vraiment (du tout) sérieux. J'admets toutefois qu'il est vrai qu'il ne fallait pas en faire plus point de vue humour, car ce film aurait pu, à l'image du bateau, tourner au naufrage le plus total en allant s'enliser dans les sables de la médiocrité.
Je conseille donc vivement ce film à la B.O. étonnamment plaisante et entraînante de Clint Mansell. Vous serez subtilement ballotés entre aventures, action, humour et suspense, les temps morts étant réservés principalement aux génériques. De plus nous aurons plaisir à retrouver quelques têtes connues bien que généralement cantonnées aux seconds rôles comme ici, j'ai nommé William H. Macy, Lambert Wilson, Lennie James ou encore Delroy Lindo.
Destiné à un public le plus large possible, Sahara peut se voir en famille, les plus jeunes d'entre nous devraient l'apprécier à sa juste valeur. Un film mal aimé, mais qui vaut le coup d’œil et que j'ai du plaisir à voir ou revoir... si toutefois on accepte l'idée de ne pas vouloir trop réfléchir.