Cela donne « Saint Amour » une comédie altruiste et humaine.
Un Gérard Depardieu tout en mesure et humilité (tellement rares et appréciables sur un acteur tel que lui) rempli d’amour pour son fils, Benoît Poelvoorde, complètement paumé et alcoolique et enfin un Vincent Lacoste non moins excellent en pièce rapportée du style « je n’ai rien à faire dans cette histoire » alors qu’au final, il y a autant si ce n’est plus que les autres à expier et apprendre.
Le point de départ est le salon de l’agriculture où le personnage joué par Depardieu présente au concours sa fierté, son taureau charolais, accompagné par son fils (Benoît Poelvoorde) complètement désabusé et lassé de l’élevage de bovins, qui veut abandonner la ferme pour postuler chez Jardiland et qui profite plutôt de ce type de manifestation pour faire le Tour de France de la route des vins sans sortir du salon, en allant de stands en stands de viticulteurs.
La communication père - fils étant très compliquée, pour la provoquer Gérard Depardieu décide de se lancer sur la route des vins au travers de toute la France d’où l’apparition de Vincent Lacoste en chauffeur de taxi parisien qui se retrouve embarqué dans ce road trip quelque peu initiatique.
Des scènes cocasses mais aussi absurdes, drôles ou touchantes.
Une excellente scène dans laquelle Poelvoorde explique les 10 phases de l’ivresse.
Une belle surprise que ce film, porté par 3 acteurs géniaux. Je ne le qualifierai pas de chef d’œuvre mais il m’a fait passer une soirée agréable.