Tout démarre au salon de l'agriculture, quand Jean (Gérard Depardieu) voyant son fils (Benoît Poelvoorde) se biturer tous les ans sur les stands de viticulteurs, lui propose de faire la route des vins. Ils laissent alors les bêtes à Gustave Kervern et les voilà partis sur les petites routes de France à bord du taxi de Mike (Vincent Lacoste).
De ce voyage initiatique, on ressort franchement déçu avec l’impression d’avoir vu là un film vite écrit, vite joué, et surtout très bancal malgré deux ou trois séquences sympas dont celle, assez drôle, qui voit Houellebecq endosser le rôle d’un minable loueur de gîte d’étape.
De l’amour du vin, de ce périple à travers la France, de cette relation père-fils, on ne verra finalement pas grand chose dans ce film. Pire, on sera même parfois gêné par certaines scènes plus que maladroites pour ne pas dire assez lourdingues.
Des trois acteurs principaux, Lacoste est celui qui s'en sort le mieux dans son rôle de parisien méprisant. Les deux autres semblent en roue libre, bien loin de leurs performances antérieures pour messieurs Kervern et Delepine. Depardieu, qui ressemble ici à Galabru, joue fatigué, mou, sans envie, et Poelvoorde, qui a la vinasse triste, nous fait son numéro d’excité au regard de chien battu assez habituel. Et nous, pendant ce temps, on se souvient de Sideways, de ce film si fin, si drôle et émouvant d’Alexander Payne, lui aussi centré sur le vin et sur les rapports humain. Même la BO riquiqui de Sébastien Tellier ne parviendra pas à nous consoler de cette déception que constitue cette satire sociale pleine de clins d’oeil mais bien trop mal fagotée pour séduire véritablement.
A retrouver sur HOP BLOG