La divine fait de la comédie
On a les titres de gloire que l'on peut, et je revendique haut et fort celui d'être le plus grand adorateur / spécialiste de Jennifer Connelly sur SC.
A ce titre, il me revient de défricher pour vous les dernières prestations de la divinité-faite-femme-qui-se-mua-pour-notre-grand-bonheur-à-tous-en-actrice.
(Plus belle, charmante, craquante que Jennifer, il n'y bien que celle qui eut le grand bonheur de me dire oui il y a 18 ans et me fit quatre grands gaillards depuis, c'est vous dire...)
En plus, cette actrice au talent inouï a le tact de vieillir au même rythme que moi, ce qui est d'une classe folle, vous en en conviendrez. Surtout quand l'écart au départ est minime.
Bref.
Sorti uniquement sur le sol US et en Grèce en 2011, Salvation Boulevard n'est disponible aujourd'hui qu'en DVD suédois (ce n'est pourtant pas une version suédée) ou australien. Autant dire qu'il faut être fan de l'américaine ou bouillant fervent de comédie sur les églises évangéliques américaines pour avoir envie de se le mettre sous la rétine.
En attendant la prochaine performance se la sublimissime en blonde ("Virginia", sortant ce mois-ci aux States), voici donc Salvation Boulevard, une comédie qui ne manque ni de qualités ni de défauts.
Côté actif, une distribution plutôt gaillarde: un ex-agent secret au service de sa Majesté (oui, Pierce Brosan) inspiré, un Greg Kinnear bonnard, une Marisa Tomei pétillante, un Ciarán Hinds bourru comme il se doit et un Ed Harris à l'œil rond et facétieux.
Ah oui: et Jennifer Connelly, banalement divine.
Beaucoup d'ingrédients d'une comédie réussie sont réunis:
- un sujet ce qu'il faut de "touchy" (l'influence d'un pasteur charismatique de "l'église du troisième millénaire" sur un couple, la façon dont ce dernier, composé d'une fanatique extatique et d'un ex drogué fan de Grateful dead, réagit lorsque le dit-pasteur doit composer lors d'un accident aussi dramatique qu'inattendu) dans l'Amérique que l'on connait.
- des personnages plus fins qu'il est coutume de le voir dans pareils cas: le pasteur n'est ni caricatural ni le cynique parvenu auquel on pourrait s'attendre.
- une trame plutôt intéressante qui évite les gros écueils et parvient à garder un cap cohérent, et évitant les énormes pièges dans lesquels plongent une majorité de comédies balourdes.
Pourtant, l'ensemble a peiné à m'embarquer vers une félicité franche, sans doute par manque de réelles surprises, et quand le générique de fin apparait, c'est un sourire version "mouais, sympatoche..." qui barrait mon visage à la sérénité proverbiale.
Pas désagréable, plutôt irréprochable, parfois délectable, relativement inénarrable, carrément honorable, mais pas du tout indispensable.
Puis bon, y a Jenni.