Avec cette adaptation du récit biblique centré sur Samson et Dalila, Cecil B. DeMille nous livre, mine de rien, pas moins qu'un péplum érotique aux forts relents sado-masochiste (surtout lors de la capture du héros par l'héroïne). Bien sûr, nous sommes en 1949 et la sensualité qui se dégage des images et des paroles ne choquera plus personne aujourd'hui. N'empêche que mes sens se sont embrasés à chaque apparition de la brune dominatrice.
Vous l'aurez compris, la relation amoureuse mouvementée entre les deux personnages est bien évidemment le clou du film. Une histoire d'amour déjà compliquée à la base, mais qui sera ensuite entravée par le désir de vengeance de l'héroïne envers Samson, qui perd beaucoup à cause de lui. Dalila n'aura alors de cesse de vouloir soumettre le naïf Samson, par tous les moyens possibles.
Oubliez Scarlett, Dalila la surpasse largement question fourberie et manipulation. Notre héroïne vengeresse est campée avec brio par la troublante et inoubliable Hedy Lamarr. Face à autant de charme et de méchanceté savamment combinés, on ne se demande alors plus qu'une chose : l'amour sera-t-il plus fort que tout et l'héroïne finira-t-elle par s'adoucir devant son Samson vulnérable ?
Samson et Dalila est pour ma part un très bon produit du genre, car en plus d'un rythme qui ne faiblit jamais, les décors, les effets spéciaux (superbe scène de destruction à la fin) et les acteurs sont au top (sans oublier que George Sanders et Angela Lansbury s'invitent aussi au casting).