C'est bizarre mais après avoir vu "Sanjuro", j'ai eu la sensation d'avoir vu un véritable concentré de cinéma.
Tout y est, un scénario parfaitement construit, une mise en scène au cordeau, des thèmes en veux tu en voilà, un acteur principal diablement charismatique, de l'humour, de la poèsie, de l'action, du suspense... Un bel objet cinématographique !
En nous racontant l'histoire de ce samouraï solitaire sorti de nulle part, Kurosawa réutilise l'archétype du personnage crée dans "Yojimbo", celui du sauveur atypique, énigmatique mais infiniment attachant. Toshiro Mifune compose un héros qui restera dans mon panthéon, la férocité qu'il dégage lors des combats ou l'humour qu'il provoque lors des scènes de comédies sont les témoins d'une partition éclectique mais très juste composée par l'eternel complice du cinéaste japonais. Ce dernier n'est pas en reste, crédité comme scénariste et monteur, il nous offre une réalisation remplie de cadrage ciselé et de mouvements d'appareils opportuns.
Akira Kurosawa, dont je ne connais pas encore très bien la filmographie, est désormais un cinéaste sur lequel je vais me pencher sérieusement...