Une nouvelle aventure de Sanjuro, redoutablement bien écrite, filmée, et mise en scène, avec une composition toujours extrêmement réfléchie. Au travers de Toshiro Mifune, ce personnage possède une prestance inouïe, gagnant ici la dévotion de 9 samouraïs en un clin d’œil.
Le film est plutôt centré sur l'humour et sur le fait d'essayer de combattre le "mal" en ayant recours le moins possible à la violence. Pour l'humour, je pense notamment au prisonnier du placard, qui m'a fait rire à chaque fois.
Et pourtant, afin de marquer le spectateur, le film se termine par une scène choc avec une incroyable giclée de sang. Du jamais vu dans le cinéma de Kurosawa jusque là si je ne m'abuse. D'une manière générale les quelques combats au sabre sont d'ailleurs mieux réussis ici que dans ses précédents films.
Pour la petite histoire, Kurosawa aurait aimé filmer les camélias rouges en couleurs au sein du noir et blanc, mais impossible à l'époque. Il a donc fait peindre des camélias en noir pour les faire ressortir davantage sur le noir et blanc et les faire passer pour rouge. Et il aurait même fait échanger toutes les feuilles une à une. Un véritable dévouement.
De plus, le film n'est pas long et rythmé, impossible donc de s'ennuyer. Encore un film redoutable d'efficacité par Akira Kurosawa.