Sanrizuka, la guerre de trois jours fait partie d'une série de 7 documentaires (étalés sur 10 ans) consacrés à la luttes de paysans exproprié, contraints de laisser leurs terrains au projet de construction de l'aéroport de Narita ; un conflit qui reste un combat emblématique du Japon de leur "mai 68" (petits exploitant contre capitalistes, projet en relation avec les bases militaires américaines, violences des forces de l'ordre...).
Ogawa reste au plus prêts des paysans qui tentent de faire face aux fonctionnaires du gouvernement et CRS tout en refusant la mobilisation étudiante car ils veulent que cela reste "leur" combats. Collés aux visages et bercés par les mouvements de foules, ce documentaire parvient à recréer la tension chaotique des confrontations parfois tumultueuses, tout en captant le charisme de certains intervenants. Par contre, il faut reconnaître qu'étalé sur 50 minutes, le film perd de sa force à cause d'un manque de point de vue dans sa construction qui capte surtout le direct. On regrette de ne pas avoir plus de moments aussi "réussis" qu'une des dernière séquence où un vient homme en gros plans et muni d'un megaphone questionne la moralité de hommes en face de lui (qu'on ne verra jamais) qui ont torturé et violé une manifestante avec leur matraque.