« Ce sera une belle fin »

Avec Sans Fin, Krzysztof Kieslowski offre un très beau film sur le deuil. La séquence d’introduction est très forte car elle brise le quatrième mur et nous plonge très rapidement dans l’enfer que vit Urszula. En nous montrant son mari, tel un fantôme qui hante ses pensées ainsi que celles de son fils, on comprend vite à quel point elle tenait à son mari, et comment sa mort si soudaine l’affecte. Ses multiples apparitions dans le long-métrage ne sont que soudaines, inattendues. Il observe, impassif, la tentative de reconstruction de la veuve au travers de tout ce qu’elle va vivre (visites chez un hypnotiseur, discussions avec son fils). Un intrigue fortement politique est également présente, mais je n’ai vraiment pas réussi à rentrer dedans. Je préfère amplement le Kieslowski qui parle de la Pologne dans Le Décalogue, où le pays est le sujet principale de la série de films. Pour moi, dans Sans Fin, le thème du deuil était largement suffisant ; j’ai donc trouvé le temps assez long devant ce film, bien que certaines séquences soient d’une forte beauté.