Voici une petite merveille qui nous arrive du Maroc. Une merveille qui dit peu et tant à la fois, qui filme à l'économie mais nous terrasse par sa beauté simple, qui n'impose rien mais donne tant.
Le sujet des sans-papiers, de l'exil n'a rien de nouveau, son traitement ici n'a rien de révolutionnaire, et c'est justement ce dernier point qui donne toute sa force à ces 20 minutes d'une intensité remarquable, bercées par une musique qui vous transperce le cœur.
En prenant le parti du ressenti et de la simplicité plutôt que celui de l'explicatif, Othman Naciri réussit sur tous les tableaux : il nous offre à la fois un message qui mérite d'être répété à chaque instant et un objet cinématographique réellement marquant.