Voilà un film vraiment édifiant, dans lequel il est clair que le scénariste est plus avancé que moi dans ce qu'est la compréhension de La Vie, l'Univers et Tout le reste (expression copyrightée). Ou peut-être que ce film n'est qu'un ramassis affreux de clichés raccordés par des scènes de fantasmes de gens simples.
Alors voilà, le blanc riche et le noir pauvre sont à deux doigts de crever. Hasard de la vie, ils sympathisent assez pour faire un dernier tour de manège ensemble en mode "Réalisons nos fantasmes d'adolescence". Sauf que l'adolescence en question est très convenue, ça ne vole pas très haut.
Après avoir vu ce catalogue d'inepties bon marché à peu près équivalent à ce que peut représenter un livre de la collection Harlequin (Arlequin ? Ah, et puis merde), on bascule dans la profondeur, à savoir : "Ce qui compte vraiment, ce sont les relations qu'on a construit dans nos vies". Vraiment, chose ? Une chance que t'es là pour nous indiquer que conduire une grosse bagnole à toute vitesse compte moins au seuil de la mort que renouer avec nos enfants, parce que franchement on était indécis (J'veux dire, est-ce qu'on parle d'enfants qu'on aime vraiment ? Et puis quel modèle de voiture ? Si c'est une Stratos, qu'ils aillent se faire foutre, les enfants).
Alors voilà, le défaut du film c'est qu'il nous prend par la main comme des enfants demeurés pour nous expliquer ce qu'est la vie. Sauf que celui qui fait l'explication de ce qu'il pense être la vie le fait avec une profondeur d'analyse qu'on retrouvait dans nos dissertations mal torchées le dimanche soir fin collège.
Est-ce qu'on peut se rattraper avec l'humour ? Non, pas vraiment, même si on sourit deux ou trois fois. Ah si, moment hilarant, quand Morgan Freeman refuse une prostituée super canon par fidélité envers sa femme qui lui fait la gueule à ce moment de l'histoire. Super crédible. Mais là, fallait pas embaucher Morgan Freeman pour jouer ça. Il est crédible en dieu moqueur ou en chef de l'espionnage, mais en homme fidèle jusqu'au bout le jury émet des réserves sérieuses.
Conclusion, même si ça fait sourire ou larmoyer par-ci par-là (les mots de la fin ..), on sent le concept gâché en jouant sur la facilité que procure les gros noms sur l'affiche. Dommage, parce que le film tenait un sujet intéressant et pas si souvent bien utilisé (et oui, il faudra se rabattre sur Night Run avec Neeson).
Le mot de la fin ? Si ce film vous a aidé à appréhender la mort, le regret, le sens de la vie, votre problème est plus sérieux qu'il n'y paraît.