Projet datant des années 70 qui a vu passé de nombreux réalisateurs réputés pendant la pré-production, allant de Gene Kelly à John Carpenter, Santa Claus a finalement échoué entre les mains de notre Jeannot Szwarc national, un choix étrange vu que le gaillard venait quand même de pondre Supergirl. Mais copain comme cochon avec la production, il a pu décrocher le poste et signe pourtant ici l'un des meilleurs films de sa vie, toutes proportions gardées.
En bon faiseur, Szwarc livre une origin story au Père Noël intéressante et plutôt originale pour se muer tardivement en un conte moderne mignon comme tout où un elfe ambitieux (Dudley Moore) va s'associer naïvement à un magnat du jouet machiavélique (John Lithgow). Féérique jusqu'à la moelle, le long-métrage reste une œuvre certes inégale, tant de par son rythme que son scénario allant un peu trop dans tous les sens, mais débordant de généreux sentiments et de magie, fortement aidé par des effets spéciaux de qualité, la superbe musique de Henry Mancini et la bonne humeur omniprésente, venant particulièrement de Moore et David Huddleston, qui campe ici un Santa classique mais affectueux.
Four au box-office défoncé par les critiques (une habitude chez Szwarc, qui le poussera à quitter les studios ricains pour rester en France avec un résultat similaire si ce n'est pire), Santa Claus demeure aujourd'hui un conte de Noël attendrissant et globalement réussi, pas forcément mémorable ni visuellement époustouflant (quoique de nombreux plans sont sincèrement magnifiques) mais suffisamment bien mené pour passer les fêtes en bonne compagnie et inspirer quelques bouses télévisuelles récentes ou anciennes.