Des choses gentilles à dire sur ce film :


El puño de la muerte t’assoit confortablement dans ton fauteuil, t’apporte une camomille, te masse les épaules, te fait un petit bisou sur la joue pour que tu fasses un gros dodo et là BAM !, il te hurle des insanités dans le cornet, te déloges de ton siège à gros coups de pieds avant de s’assoir sur ton dos et de te ramener les mollets derrière les oreilles. De manière toute cinématographique j’entends.

Pour être plus concret, il y a tout du long du film, un problème de rythme, chaque action étant montrée en temps réel : la petite troupe embarque à bord d’un petit canot ? On verra chaque personnage attendre patiemment, puis avancer, puis enjamber avec précaution le bastingage, un pied après l’autre, puis de trouver sa place avant que le suivant qui attendait patiemment jusque là, s’avance à son tour, puis enjambe avec précaution le bastingage... Une cérémonie type grande foire aux miracles de Lourdes autour d’un caillou en plastoc ? Chaque estropié y sera mollement amené, le caillou brillera mollement, le miracle aura lieu. Mollement. Même la première apparition de Santo, en train de se friter sur le ring est d’une longueur effroyable.

C’est dans ces moments-là, où toute vigilance est endormie que BIM !, on va avoir une sorcière aux gros nichons qui, derrière un mur de flammes pouet-pouet, va disparaître et réapparaître, tantôt en type bizarrement velu sans gros nichons, en serpent sans gros nichons, en tigre sans gros nichons... Pfuit, pfuit, pfuit. Ou qu’on va avoir notre Santo balancer un sbire en travers de l’hélice d’un avion (chouette moment mannequin soit dit en passant), se battre contre un tigre et lui faire une prise d’endormissement ou traduire les messages que s’expédient les indigènes par tamtam... Ou encore qu’on va avoir un oracle qui ressemble à C3PO.

Entre les deux, les gourmandises habituelles : des transitions absurdes, des reflets gênants et des ombres qui traînent toujours dans le champ, tout comme des spots d’ailleurs ; on passe du jour à la nuit en un plan et inversement avec une facilité déconcertante ; et niveau bagarre, c’est une orgie de coups avec le plat de l’épée ou qui passent entre le bras et le torse des comédiens...

Bref tout est brouillon et bancal tout en étant surprenant et déconcertant. Le côté magie du cinéma rend l’ensemble curieusement poétique ; Santo quant à lui reste une figure de héros justicier plutôt attachante.



Jouez au bingo des clichés avec ce film (12 ingrédients)

https://www.incredulosvultus.top/the-fist-of-death

Personnage > Agissement

Stylé | Démontre son habilité avant un combat pour intimider son adversaire

Personnage > Caractéristique

Garde/sbire neutralisé par derrière - Interprétation | En fait des caisses - Super pouvoir | Il/elle sait tout faire

Personnage > Citation

S’inquiète | « Oh mon dieu ! »

Personnage > Héros ou héroïne

Fibre héroïque | Sauve une femme en détresse, ou un enfant inconscient

Personnage secondaire

Comparse animalier - Foule en délire | Concert/manifestation sportive

Scénario > Situation

Tension | Sacrifice humain

Thème > N’importe quoi

Carton-pâte | Coup de poing pouet-pouet

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Objectification sexuelle | Tenues légères

Thème > Testostérone

Stylé | Retient le bras d’un agresseur avant que son poing n’atteigne sa victime

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Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
6

Créée

le 4 mai 2023

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