Santo et Blue Demon contre Dracula et l'Homme-loup par Alligator
Allez, mon premier Santo. Bon, ce n'est pas Cardona, ni Curiel mais faut bien commencer à un moment. L'opportunité s'est présentée, je me suis laissé tenter.
Oh il n'est rien arriver d'exceptionnel. Un plaisir simple, délicat, presque comme un parfum diffus, onctueux mais d'une intensité guère attachante. D'abord celui d'entendre roucouler cette belle langue espagnole qui place le film immanquablement du côté de ces films dont l'exotisme se suffit à lui même.
Le début du film a été un peu rendu ardu par une dizaine de minutes de catch. Je n'aime pas du tout ça. Désintérêt ravageur. Et le film d'ailleurs se termine de la même manière sur une autre dizaine de minutes avec un ring sur fonds bleu nuit.
Heureusement entre temps j'ai la possibilité de découvrir un couple d'hommes trapus masqués. Tout le temps. Même quand ils jouent aux échecs ou boivent le thé. Ces airs civilisés ont des limites. Blue Demon le pote de Santo lui avoue qu'il se fait du soucis pour lui car quand Santo met plus de dix mots dans une phrase c'est qu'il y a quelques dangers à prévoir. Montrant bien là l'étendue de l'indigence du film.
Il s'agit bien entendu d'un film décoration, d'un faux récit, une pantalonnade destinée à montrer du gros gars se balancer des beignes avec la retenue que le catch n'évite pas de laisser voir par-ci par là dans la mollesse des combats. Que ce soit face à des vampires ou des loups-garous ne change pas grand chose à l'affaire.