La divine Purge
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le 5 sept. 2024
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Sarah Bernhardt,La Divine était un film attendu car le spectateur voulait connaître à la fois la personnalité de la première star internationale française mais aussi saisir ce talent brut sur scène. Guillaume Nicloux et sa scénariste ont malheureusement commis une œuvre où Sarah Bernhardt est scrutée à travers son histoire d’amour avec Lucien Guitry, son cercle d’artistes fréquentés notamment par Edmond Rostand et Émile Zola et sa cour partageant la mise en place de pièces ou des fastes extravagants. Une artiste côté coulisses dont la personnalité haute en couleurs la faisait se mettre en scène dans la vie même où lors de répétitions éprouvantes pour les membres de sa troupe. Une fois, l’introduction passée et la constatation d’un découpage aléatoire, vous avez l’impression qu’il y a une redite de certaines scènes, que Sarah Bernhardt est présentée dans la même démesure ( passant du lynx au serpent, de bras d’hommes à ceux de femmes, du rire aux larmes).Ce que vous aurez aimé voir en dehors de la leçon au décorateur de revoir sa copie, c’est comment Sarah Bernhardt finit par jouer la scène et emporter le morceau. Sandrine Kimberlain a le mérite de bien incarner et cerner l’ambivalence de l’actrice mais on la sent corsetée dans des représentations plus iconiques que sensibles et palpables. Avec ce souffle, la durée du film aurait certainement excéder les deux heures, mais reste ce regret qu’il y avait une place pour montrer un art dramatique révolutionné en dehors des vingt sept rappels suggérés à l’emporte-pièce, ou de l’alcool coulant à flot entre deux conversations futiles. La dernière demie-heure de Sarah Bernhardt, La Divine est même tellement fastidieuse que vous ne vous surprenez même plus à piquer du nez, tant la recette ne fait plus illusion et que tous les points de vue ont été éprouvés. Même si Guillaume Nicloux s’essayait au biopic, il aurait pu éviter cette erreur de reléguer les performances de Sarah Bernhardt, mais cela ne cache-t-il pas simplement un manque d’appréhension du monde du théâtre et de ses codes? Le film s’avère donc une demi-déception, ce qui est largement plus honorable qu’un fiasco total, et aurait pu se donner les moyens et l’audace de mieux convaincre. Dommage.
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