Critique de Saturday the 14th par grégoreur-de-films
Une série B mais alors sans aucun rapport avec la franchise Vendredi 13, on est davantage dans l'esprit de la famille Addams en moins subtil et en plus fauché. Rigolo par moments !
le 1 mai 2024
OK, la volonté de Julie Corman en produisant Saturday the 14th était clairement de profiter de l’onde choc du très rentable Vendredi 13 en faisant référence au nom de manière plus ou moins subtile. Et à partir de là, qu’importe le contenu tant qu’on a le nom et l’association d’idée qui va avec... Car plus que de se rapporter au film de Sean S. Cunningham, le scénariste/réalisateur Howard R. Cohen, qui écrira les Deathstalker et Barbarian Queen produits par Corman, Roger, cette fois, a plus lorgné du côté de la superstition du vendredi 13, en surenchérissant... si un vendredi 13 et de mauvais augure alors qu’est-ce que ça sera le samedi 14.
En fait, mécanisme classique de la parodie ou du pastiche, tout ici est dans la surenchère et ça ne fonctionne pas vraiment, ou pas comme prévu. Conçu pour être drôle, Saturday the 14th, qui raconte comment un gamin libère pas mégarde tout un tas de monstre du livre qui les retenait prisonniers, ne l’est pas tant que ça... même si quelques éléments arrivent à faire sourire (le running gag de la chauve-souris prise pour une chouette, le dépit d’aileron de la scène de bain, le gigantesque gant rose à quatre doigts). Côté récit, c’est on ne peut plus foutraque. Niveau rythme c’est malheureusement très déséquilibré. Tout rapiécé de partout, le film, qui va puiser dans le bestiaire classique de l’horreur, dans les situations cocasses (ainsi que le casting) des sitcoms, dans les diableries types maisons hantées et bouquins diaboliques, a un côté créature de Frankenstein qui malgré tout lui confère un certain charme.
Loin d’être aussi dingue que Terrorvision, Saturday the 14th y fait parfois écho dans la manière dont il est, pour le meilleur et pour le pire, imprévisible et nimbé de bizarrerie caoutchouteuse. Il lui manque toutefois l’essentiel, un versant sale gosse et impertinent. À regarder accompagné d’un Saumur-Champigny 1959 et d’un paquet de Raiders.
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Personnage > Agissement
Ne remarque pas ce qui est censé l’effrayer - Tire par les pieds le corps d’un sbire/d’un garde pour le cacher
Personnage > Citation
Menace | « Je reviendrai ! » - Questionne | « Y’a quelqu’un ? »
Personnage secondaire
Flic d’aucun secours
Réalisation
Habillage | Placement de produits - Tension | Retire sa jambe de l’eau avant de se la faire croquer par surprise
Réalisation > Accessoire et compagnie
Ambiance | Machine à fumée sur-exploitée - Mort hors-champ | Gerbe de sang qui éclabousse un mur, une vitre...
Réalisation > Audio
Bruit générique | Chat - Bruit générique | Son de dessin animé : ressort, clochette, etc. - Effet | Bruitage d’apparition/disparition/téléportation
Réalisation > Surprise !
Découvre avec horreur | Une tête coupée - Faux suspense !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Pipi, caca, prout
Scénario > Dialogue
À voix haute | Se parle
Scénario > Élément
Personnage possédé, personnage hypnotisé, personnage vaaampiriséééé - Tension | Porte qui se referme toute seule - Titre du film énoncé dans le film
Scénario > Ficelle scénaristique
Le héros ou l’héroïne vient d’emménager
Thème > N’importe quoi
Accessoire | Le flingue, ce couteau suisse... - Scientifiquement non prouvé | Séchage ultra-rapide de personnes trempées - Trop con·ne | Ces gens font des trucs complètement con
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Image dégradante | Femme qui crie beaucoup pour pas grand-chose (« hystérie »)
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Créée
le 12 sept. 2023
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