Sauvez Willy 3 retrouve l’âpre douceur de son premier volet, et c’est une relation fraternelle, ô combien plus réussie que celle introduite au forceps dans le deuxième film, doublée d’une remise en question de la figure du père, qui porte les aventures de notre famille d’orques favorites. Quel plaisir de partager, une dernière fois, l’amitié unissant Jesse et Willy, d’entendre le thème composé par Basil Poledouris repris, en guise d’hommage, par Cliff Eidelman, dont la partition s’avère elle aussi magnifique ! Certes, les bons sentiments sont de rigueur, et la clausule réconciliatrice laissera les plus sceptiques sur le banc de touche, mais l’intrigue leur offre une légitimité et un rythme parfait, maîtrisant temps calmes et sursauts dramatiques. Notons enfin que la durée du métrage – moins d’une heure et demie – ne pénalise en rien l’ampleur du récit et évite remplissage et digressions inutiles. Si Sauvez Willy 3 ne constitue guère une œuvre visionnaire ni originale, la simplicité du matériau sensible qu’il exploite ainsi que la trajectoire positive qu’il suit rassemblent les spectateurs autour de valeurs universelles. C’est déjà beaucoup.