Un de mes films d’enfance, Sauvez Willy, a donc eu une deuxième suite. Inconcevable que personne ne m’ai jamais rien dit. Honteux. Après un Sauvez Willy 2 plutôt correct, j’espère que le réalisateur Sam Pillsbury (que je ne connais absolument pas) va nous pondre un Sauvez Willy 3 : La Poursuite dans la même lignée que ses deux prédécesseurs.
On commence le long métrage avec un gosse, Max, un chouette gosse pour sûr. Il joue sur sa Super Nintendo à Starwing, un gosse de goût. Son papa est un pêcheur et Max veut absolument pêcher avec lui, il idole son père. Très vite, il va se rendre compte que la pêche c’est moins drôle que ses jeux vidéos. Parce que son père, John, c’est le salaud de l’histoire, le pêcheur, le baleinier, le tueur d’orque.
Un jour, John incarné par Patrick Kilpatrick qui a vraiment la bonne tête de méchant, va s’attaquer à Willy. Mauvaise idée. De plus, son fils Max incarné par le jeune Vincent Berry, va se lier d’amitié avec Willy et va prendre en pitié les pauvres orques. Une relation va se créer entre Max et Willy, la même relation qu’avait Jesse et Willy dans le passé. Le petit Max va tout faire pour que son père échoue dans sa tentative de transformer Willy en sushi.
Max sera épauler par Jesse. Et oui, celui qui est maintenant un adolescent, Jason James Richter est toujours de la partie. Il est relégué au second plan pour le coup. Il est là pour mettre en valeur le nouveau personnage de Max. D’ailleurs il y a toujours eu, dans Sauvez Willy et Sauvez Willy 2, un lien entre Jesse et Willy. Cette fois, dans Sauvez Willy 3, le lien est partagé entre Willy et Max : le lien père et fils.
Aucun des membres du cast de Sauvez Willy et Sauvez Willy 2 ne reviendra. Je suis déçu de ne pas revoir les beaux parents de Jesse (surtout Michael Madsen) ou même son demi-frère. On aura quand même le retour de l’amérindien Randolph. Il avait un arc narratif dans Sauvez Willy 2, et là il sert strictement à rien le pauvre August Schellenberg.
La quête pour arrêter le baleinier n’est pas très intense. Jesse et toute sa bande ne servent pas a grand chose. Max a beaucoup plus d’impact sur l’action. Et c’est pareil pour la traque du pêcheur sur Willy. Il n’y a pas beaucoup d’intensité et c’est dommage. On a pas peur pour Willy, ni même pour le baleinier.
La fin est beaucoup trop douce, même si il s’agit d’un film familial / pour enfant. Le baleinier finit dans ses propres filets servant à capturer les orques, à deux doigts de se noyer, Willy va sauver la vie du pêcheur… Celui qui était avant un méchant baleinier regrette ses actions et ne traquera plus aucune baleine ou orque. C’est très guimauve. Du coup on a la réconciliation entre Max et son papa.
Je regrette vraiment le traitement de John, le baleinier, c’était le meilleur méchant depuis le premier Sauvez Willy. J’aurais aimé une autre fin que celle-ci. Ça manque d’impact.
En parlant d’impact, la musique. Basil Poledouris n’est plus là et c’est dommage. Heureusement que son thème est encore présent. Celui qui remplace Poledouris, Cliff Eidelman, compose une musique moins touchante et moins marquante.
Un petit mot sur Keiko qui est beaucoup moins présent sur le tournage. Ce n’est pas pour me déplaire, on est sur une bonne ligne de conduite concernant la cause animale. Il y a une utilisation d’animatronique et de stock shot très correct.
On finit d’ailleurs le film sur une orque qui met bas en utilisant des stock shot.
Sauvez Willy 3 n’est pas mauvais. Il est court, se laisse regarder très facilement et fera plaisir à toute la famille. Comme dans Sauvez Willy et Sauvez Willy 2, le film déborde de bon sentiment. Ça fait toujours plaisir de retrouver Jesse, Willy et tous leur amis.