Spirituel mais pas prêcheur
Après la suite de L’Arnaque peu vue en salles et surtout Cannery Row, sa première réalisation, David S. Ward a participé, sous un prête-nom, au scénario de Saving Grace, cinquième film de Robert M. Young.
Porté par l’excellente interprétation de Tom Conti, Saving Grace est une comédie spirituelle sur un pape qui profite de s’être fait enfermer dehors pour partir en goguette et, au lieu de distribuer la bonne parole, de vivre un peu en dehors du Vatican. Sympathique comédie dramatique, Saving Grace brille surtout par sa bonne humeur et par le fait que l’ensemble ne tombe jamais dans le ridicule ni la naïveté. Bien sûr, il y a très peu d’ambition dans ce qui semble être une petite comédie du samedi soir, mais cela n’empêche pas Saving Grace d’être un moment touchant et une bonne façon de passer deux heures devant la télévision. On évite toutes les questions les plus gênantes sur la religion sans pour autant la faire passer comme la réponse à tout et on créé des personnages peu originaux mais efficaces, comme ceux de Giancarlo Giannini et Edward James Olmos.
Saving Grace est un film tout simple qui est mérite le coup d’œil, tant par sa qualité d’écriture que par sa manière de divertir pendant un peu moins de deux heures. Pas indispensable mais très sympathique.