Saw 3D : Décadence, Déception, Daubé.
Ridicule est le mot qui correspond le mieux à cet ultime volet d'une série qui avait pourtant bien commencé avant de se perdre dans les soubresauts gores de films qui confondaient twists et profondeur scénaristique. On passera la VF déplorable et le jeu d'acteur passable voire mauvais ainsi que les musiques toujours aussi dispensables (sauf celle de fin censée accentuer le twist parce que je l'aime bien). Concentrons-nous sur ce qui est censé faire le sel du film : le gore, et le scénar, un petit peu.
Le gore : présent, avec quelques pièges marrants mais d'autres vraiment décevants, surtout vers la fin :
SPOILER ALERT
Non parce que que la rivalité entre Gibson et Hoffan soit réglée par une mitraillette alors que le principe du tueur au puzzle c'est les mécanismes compliqués, c'est un peu ridicule. Pareil pour le dernier piège : une capote en fer qui crame pendant qu'un mec torse nu pleure devant. Super.
En ce qui concerne le scénar, c'est foutrement ridicule. Si on avait pu trouver déplorable le fait que la femme de Jigsaw soit une complice, comme s'est révélé à la fin du VI, et bien on sera ravi d'apprendre que le superbe twist de ce dernier volet c'est que le Dr. Laurence Gordon, celui qui se scie le pied dans Saw I, bosse en fait pour Jigsaw et se charge donc de butter Hoffman quand celui-ci tue la femme de Jigsaw pour se venger. Super non ? Le complice qui tue le complice parce que l'autre vieux con avait prévu non pas un, non pas deux mais TROIS complices, ainsi que plein de cassettes pour les rameuter en deux temps trois mouvements. Super. On ne s'attardera pas non plus sur la "partie" principale de Jigsaw, la morale douteuse de Jigsaw a fait son temps et on n'y est plus sensible depuis longtemps.
FIN DE SPOILER
Ce film est donc un Fort Boyard avec plus de tripes ("Prend la clé, prend la clé, viiiite !") et un twist raté. Dommage qu'il y ait pas Passe-Temps, au moins j'aurais ri.