Director’s cut
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Typique d’un certain cinéma hongkongais, Scared Stiff se veut excentrique dans la façon qu’il a de déballer son récit. Véritable montagne russe filmique, on passe par un peu près tous les stades d’émotions possibles et inimaginables. Ce drôle de déferlement aux ambiances et à l’humeur changeante nous invite dans un spectacle peu commun qui semble mixer tout un tas d’influences. Il semblerait que Scared Stiff absorbe tous les thèmes et les idées propices à plaire au plus grand nombre. Une façon comme une autre d’additionner tout ce qui marche. On sent le film enclin à agrémenter ses intrigues des films dits du « moment » qu’ils soient états-uniens ou bien de même nationalité. Le résultat est détonant et plus d’une fois, nous avons le sentiment d’assister à plusieurs films qui se joueraient en même temps. Ce côté un peu fou tient un rythme effréné et l’on passe avec amusement de la comédie grasse au film d’action avec des braqueurs, avant de plonger dans le film de SF où l’un des personnages gagne un pouvoir de psychokinésie. Mais Lau Kar-Wing ne s’arrête pas là et monte d’un degré supplémentaire lorsque nos protagonistes se retrouvent à affronter des vampires, suceurs de sang dans le monde des rêves ou bien lorsqu’ils doivent faire face à un tueur au couteau sans pitié, cette fois-ci dans la réalité. Rêve et réalité ? En effet, les deux s’imbriquent pour faire avancer l’intrigue. Ce fourre-tout marche, d’autant plus que la mise en scène tient la route et qu’un soin lui est apporté pour donner le ton juste. Côté casting les acteurs s’en donnent à cœur joie. On apprécie de voir Michael Siu et Eric Tsang se débattre et offrir une palette de jeu qui force le respect, surtout le premier. Comme on appréciera de retrouver des têtes connues dans les seconds rôles. Que ce soit Chow Yun-Fat à contre-emploi qu’Anita Mui en femme traquée et dont le petit-ami, Stuart Ong nous offrira une mort savoureuse. Le gros moment de Scared Stiff restera tout de même la séquence finale qui se déroule dans une décharge automobile. Oubliez le ton léger du début, la romance qui s’est invitée à un moment donné et plongé dans un morceau cruel, sanglant et sadique où la psychokinésie aura sa place, une place de taille. Attention froissage !
Sur un scénario de Sze-To Cheuk-Hon et produit par Sammo Hung, Scared Stiff est un divertissement agréable et surprenant. Le genre de plaisir coupable aux revirements peu orthodoxes. De quoi passer un bon moment de cinéma si l’on accepte, d’entrée de jeu la folie de telle production.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/03/20/scared-stiff-1987-lau-kar-wing-avis-review/)
Créée
le 1 avr. 2013
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