Schoolgirls in Chains par Alligator

oct 2010:

A voir l'affiche et le genre horrifique stipulé par IMDB, je m'attendais à un pur produit gore et libidineux du cinéma Z des années 70, quelque chose de réjouissant dans le mauvais goût et le manque de talent, de sorte que le ridicule vienne chatouiller les zygomatiques. Forcément, je suis déçu sur tous les plans : le film n'est pas totalement mauvais.

D'abord les acteurs jouent bien, ouaip, carrément! La direction des comédiens est très réaliste. Ca sonne juste. Étonnant. A part la vue d'un cadavre en décomposition avancée et la face édentée de John Parker, point d'horreur à l'horizon. A peine deux ou trois plans mammaires furtifs ne peuvent classer ce film vers le genre érotique. Non, Jones a bel et bien voulu faire un film sérieux, un "Psychose" du bis. Il renouvelle guère le thème de son illustre prédécesseur mais la redite est presque bien faite. Sans ses nombreuses longueurs qu'un meilleur montage aurait sûrement éliminé, le film aurait pu être palpitant tout du long. Il ne l'est effectivement qu'à de trop rares instants.

Alors certes, le drame de l'inceste et la dégénérescence de cette famille de rednecks est un sujet récurrent dans ce genre de films et par conséquent n'offre quelque intérêt qu'à partir du moment où l'histoire ou bien le traitement apporte un élément original, une plus-value sensible, mais ici le film se contente de suivre un fil ténu d'une histoire ordinaire. On ne s'ennuie pas mais presque.