" le verre à moitié plein ..."
Ce Woody Allen est explosif et jouant lui-même dans son propre film, il s'en donne à cœur joie au côté de son actrice presque fétiche (3 films ensemble) Scarlett Johansson toujours aussi à l'aise dans le rôle de la gentille petite anglaise un peu naïve mais parfaitement douée pour déceler la vérité (si elle ne se laissait pas avoir par l'amour).
L'humour est comme d'habitude de mise dans ce film qui commence sur un enterrement et se poursuit sur l'apparition d'un homme sur le bateau le menant à la mort avec la présence réelle de son allégorie la faucheuse. Faucheuse à laquelle il essaye discrètement de filer de l'argent pour s'en sortir avant de se jeter à l'eau et d'apparaître dans la machine loufoque de Sidney (Woody Allen) dans laquelle vient juste de se glisser, choisie au hasard parmi le public, Sondra (Scarlett Johansson). Le spectre lui explique donc qu'il connait le nom d'un meurtrier mais il n'a pas le temps de tout lui révéler comme elle est censée disparaître à son tour...
Le spectre reparaît finalement pour tout lui révéler sur le mystérieux "tueur au tarot" avant de disparaître dans un effet spécial ringard spécial humour Woody (un grand moment pour moi :p). Elle se lance donc à la poursuite de Peter en simulant une crampe dans l'eau d'une piscine et en s'inventant pour père l'exubérant Woody Allen...
A force d'enquête, ils finissent par se monter tout un plan, la conclusion de l'affaire est un pure délice, avec le coup de la barque au milieu de l'eau. Mais je ne vous en dit pas plus, ce film est une petite pépite, dans la relation Woody/ Johansson. Et puis les dialogues, comme toujours sont uniques, ils font sourire parfois même franchement rire (souvent en fait). Bref, c'est une pépite et la fin se referme sur le show Woody Allen et nous laisse le sourire aux lèvres bref c'est un bon Woddy Allen qui nous fait décompresser et ça fait du bien...
Des jardins à l'anglaise aux rues de Londres en passant par une maison de campagne et la "splendide" maison de Peter, le film nous mène dans les fin fonds et les recoins des secrets d'un seul homme, grâce à la combinaison de sa chambre à instrument, magistralement retenue par Woody après l'apparition du spectre, les scènes s’enchaînent dans un rythme frénétique et les deux personnages s'enfoncent dans leur scénario avec des indices troublant mais ridiculement infimes et au même moment Stronda (sous le nom de Jade) tombe amoureuse et se refuse à voir la vérité alors que Sidney toujours aussi follement ( au risque de passer pour un homme ivre) continue l'enquête seul mais très maladroitement pour notre plus grand plaisir ...