La queue du scopion
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En 1964 Kenneth Anger révolutionne le Cinéma avec Scorpio Rising, véritable trip visuel et musical proprement fascinant et - encore aujourd'hui - résolument moderne et indémodable. Occulte, cultuel et culturel ce court métrage expérimental nous plonge au coeur des mythes adolescents, avec une charge principalement symbolique... que Kenneth Anger détourne de manière parfois iconoclaste voire provocatrice !
Scorpio Rising, du haut de ses trente petites minutes, en dire plus long que n'importe quel long métrage sur l'Amérique des années 50 et ses fétiches. Intégralement accompagné de rock’n’roll et de chansons populaires ( Elvis Presley, Ray Charles, Bobby Vinton, entre autres...) le film-album de Kenneth Anger est une Oeuvre précieuse, séminale, sur laquelle nous devrions scrupuleusement revenir à maintes reprises ; elle peut être vue comme une expérience mentale voire mystique, sans doutes parfois contestable car a fortiori contestatrice des valeurs largement développées par le cinéaste. A sa manière unique Scorpio Rising porte au pinacle les fantasmes de l'adolescence en mettant sur un même pied d'égalité les grandes icônes artistiques contemporaines ( James Dean et sa fureur de vivre, Marlon Brando et son équipée sauvage...) et les symboles d'un certain interdit ( blouson de cuir de l'éternelle rébellion, croix gammée, fulgurances sexuelles, prémices de la punk attitude, etc...). A l'image du Scorpion astrologique Kenneth Anger place son film sous le signe du changement et la maison du danger, bravant les tabous pour une compilation cinématographique des plus endiablées. Un court métrage qui claque le beignet comme peu d'autres, influent pour les émules tels que Martin Scorsese et Quentin Tarantino. A voir absolument !
Créée
le 8 mai 2016
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