Oops, they did it again !
Scream Show premier du nom nous avait fait copieusement chier, et comme un tour en appel un autre, voici sa suite qui n'aura pas eu le temps de se faire attendre (si tenté que l'on en ait eu envie).
Retour donc de George Romero en hôte blafard toujours riche en blagues platissimes, mais cette fois-ci, la production s'est légèrement améliorée, se montrant moins inégale, bien que toujours très amatrice dans sa réalisation.
Premier sketch, une bande de jeune spéléologues se retrouvent coincés, et tout comme dans Affamés, seront confrontés à la morale, peut-on se permettre le cannibalisme ? Evidemment c'est très chiant et mal foutu durant presque toute sa durée, le maquillage des acteurs ne bougeant pas d'un iota, même deux semaines plus tard, et c'est vers sa fin que le gore se présentera, même si son « twist » diablement con fera pas mal rire (involontairement).
Le second prend à peu près le même chemin, avec une histoire de prof qui a une relation avec l'une de ses étudiantes, et celle-ci enceinte, la quittera, ce qui la poussera à se suicider en plein milieu de son cours. Elle reviendra le hanter, et surtout nous endormir, avant encore une fois un regain d'intérêt qui arrivera vers la fin, avec un accouchement réellement dégueulasse.
Le dernier s'inscrit quant à lui dans un esprit plus proche d'Au-delà du réel, avec une histoire de sable venu de Mars qui guérit les personnes malades. Un agent de sécurité l'utilisera sur sa femme cancéreuse, sans se douter des effets secondaires. Sympa, donc, et comme à l'accoutumée, il faudra attendre la fin pour que ça gicle.
Bref, Scream Show 2 relève le niveau question hémoglobine, propose des histoires pas forcément mauvaises, mais réellement mal traitées et mal rythmées, à l'exception de la dernière, qui réussit à divertir sans imposer de longueurs.
A peine mieux que le premier, ce nouveau recueil continue à être loin des éloges que Romero en fait durant ses transitions, et vu le niveau de la production, on se demande ce qu'il continue à y faire, si ce n'est enfoncer son image de papy has-been (un prochain est prévu pour 2012).
Pour conclure, si vous n'aviez pas aimé le premier, il y a peu de chances que vous adhériez démesurément à celui-ci, bien que le niveau soit légèrement au-dessus. Ceux qui aiment les histoires mystérieuses n'auront pas vraiment de mystères ici, et s'ils aiment le gore ils auront quelques joyeusetés relativement sympathiques.
Mention spéciale pour le passage de l'accouchement, bien vomitif et semblant avoir été placé là afin que la bobine laisse un minimum de souvenirs.