Scrooge,  un (mé)chant de Noël
5.7
Scrooge, un (mé)chant de Noël

Long-métrage d'animation de Stephen Donnelly (2022)

Voir le film

Scrooge : A Christmas Carol Une version édulcorée d’un classique !

Depuis 1843, le roman de Charles Dicken, A Christmas Carol a été adapté tant au théâtre et à l’opéra qu’au cinéma. Cette nouvelle version d’un récit que l’on connaît par cœur ne s’adresse pas aux puristes avec son animation par ordinateur aux couleurs vitaminées et ses numéros de danse entraînants.


Ebenezer Scrooge (voix de Luke Evans) se veut menaçant, mais pas trop, dans ce film d’animation de Netflix destiné à des enfants de 7 ans et plus. Même si l’avare compte ses sous et s’avère sans merci lorsque vient le temps de collecter son dû, son cœur ne semble pas totalement sec. La présence du chien Prudence, que lui a confié son ancien associé Jacob Marley (voix de Jonathan Pryce), ajoute une touche d’humour et détend l’atmosphère.


Les fins connaisseurs reconnaîtront la musique et les chansons du compositeur Leslie Bricusse dans la comédie musicale Scrooge, qui date de 1970 et qui met en vedette Albert Finney. Il s’agit en effet d’un remake de cette production. Leslie Bricusse, mort l’an dernier à l’âge de 90 ans, figure au générique comme coproducteur. Les chansons, peu connues, ne sont pas plus mémorables 50 ans plus tard. Le réalisateur et scénariste Stephen Donnelly tire toutefois profit des possibilités qu’offre l’animation par ordinateur pour soutenir visuellement l’intérêt.


La personnalité glaciale d’Ebenezer Scrooge se transpose dans son environnement, qui se couvre de givre à son approche. Les entrées en scène du fantôme de Jacob Marley et des esprits du passé, du présent et de l’avenir sont impressionnantes. Le fantôme le plus original est celui à qui Olivia Colman prête sa voix. Cette guide dans les méandres du passé, qui prend la forme d’une chandelle de cire, se métamorphose habilement pour emprunter les traits de n’importe qui. Elle force Ebenezer Scrooge à se rappeler qu’il a déjà aimé. Les moments avec son ancienne fiancée Isabel Fezziwig (voix de Jessie Buckley) sont les plus touchants.


Dans cette version édulcorée du classique de Noël, menée à vive allure, la misère des pauvres en Angleterre, au milieu du XIXe siècle, est évoquée de façon superficielle, dans une profusion de couleurs pimpantes. Scrooge n’en ressent pas moins le vif désir de changer. En ce sens, il s’agit d’une introduction plus que convenable à cette inspirante histoire, qui donnera peut-être le goût aux jeunes de découvrir d’autres adaptations.

Blockhead

Écrit par

Critique lue 167 fois

D'autres avis sur Scrooge, un (mé)chant de Noël

Scrooge,  un (mé)chant de Noël
AMCHI
6

Les fantômes de Noël

Une nouvelle adaptation du fameux conte de Noël de Charles Dickens en film d'animation et étant une production Netflix. Ce n'est pas fameux mais ça se regarde sans ennui mais le début peine à nous...

le 23 déc. 2022

4 j'aime

6

Scrooge,  un (mé)chant de Noël
Professeur-Rico
3

C'est ça de ne pas avoir la main sur la télécommande certains soirs...

Aucune surprise dans cette énième reprise inutile de Dickens. C'est full pathos sans subtilité, visuellement assez criard et en plus ça chante beaucoup trop et faux (dans la VF en tout cas).

le 1 janv. 2023

1 j'aime

1

Scrooge,  un (mé)chant de Noël
FRKyon
7

Le message est identique mais l'animation est à l'opposé

Si vous arrivez avec l'idée que ce sera exactement la même chose que Le drôle de Noël de Scrooge de 2009 avec Jim Carrey, vous vous mettez le doigt dans l'œil, d'une profondeur énorme. Comme vous...

le 8 déc. 2022

1 j'aime

1

Du même critique

Les Diaboliques
Blockhead
10

Critique de Les Diaboliques par Blockhead

Du roman de Boileau-Narcejac, Henri-Georges Clouzot tire un monument de noirceur et d'angoisse porté par les performances mémorables d'un trio infernal entouré, entre autres, d'un débutant dénommé...

le 15 avr. 2016

9 j'aime

Edward aux mains d'argent
Blockhead
10

Critique de Edward aux mains d'argent par Blockhead

Sous la forme d'un conte de fées moderne, Tim Burton aborde le thème de l’exclusion. Adoptant un parti pris esthétique original, cette fable dotée d’une étonnante composition de Johnny Depp est un...

le 2 déc. 2015

9 j'aime

Gilda
Blockhead
10

Critique de Gilda par Blockhead

Rita Hayworth, d'une beauté flamboyante, aussi glamour que vénéneuse, sublime et enflamme ce film noir tout en mystères et en sous-entendus, où chacun des personnages révèle peu à peu sa vraie...

le 26 déc. 2019

7 j'aime

5