Récompensé en 2002 par un césar du meilleur premier film , «Se souvenir des belles choses» (quel beau titre), traite d'un handicap récurrent chez les personnes âgés : La maladie d'Alzheimer. Alors, le sujet est grave et Zabou Breitman en remet une couche puisque l'héroïne du film souffrant de cette maladie n'a que 32 ans !
Mais voilà, l'intelligence du film est de traité avec plus ou moins de légèreté ce fléau.
La première partie est très cocasse avec sa multitude de personnages déficients. Un humour simple qui fait mouche car les acteurs sont géniaux. Même Bernard le Coq, c'est dire !
Zabou Breitman gagne son pari avec son couple star complices comme jamais et émouvants, pourtant dieu sait que c'était casse gueule sur le papier. On peut s'étonner de retrouver un Bernard campant un rôle inhabituel aux délires des Inconnus mais il parvient a faire exister son personnage Philippe et effacer le moindre doute possible. Enfin, je considérais déjà Isabelle Carré comme une actrice de talent, mais elle tient ici l'un de ses rôles les plus importants. Bouleversante de par sa fragilité.
Malgré quelques maladresses, je préfère la proposition de cinéma de Breitman évitant un quelconque pathos latent par rapport à un Haneke cruel dans sa manière frontale d'aborder le sujet.
Un très beau film que je recommande chaudement.
Même si Philippe perd son moineau, c'est grâce à elle qu'il surmonte son trouble lié à son passé. Un final d'une grande tristesses certes, mais compensé par un optimisme ambiant.i vous pouvez spoiler