Un "documentaire" qui n'en est pas vraiment un. Des conclusions avancées très rapidement et des données, qui sont pourtant au cœur du reportages, parfois incorrectes. Le chiffre qui a été le plus cité et qui a choqué le plus les gens est le fait qu'il n'y aura plus de poisson en 2048 au rythme actuel, 2048, très précis.. c'est en fait issu d'une étude de 2006, 15 ans se sont écoulés, depuis des efforts ont été faits dans certaines régions du monde. Sans même parler du fait, que cette étude a été régulièrement démentie, par les autres scientifiques et l'auteur lui-même depuis (Boris Worm). L'autre chiffré donné est comme quoi, l'océan absorbe à lui seul 93 % des émissions de CO2 mondiale, erreur. C'est 25 à 30 % du CO2 et il ne précise pas non plus que l'océan prend ce CO2 mais ce n'est pas sans conséquence pour lui car la composition chimique en est modifiée négativement (je ne me souviens plus de quelle manière exactement) et ça il ne le précise pas. Je vais passer sur le côté dramatique, manichéen (gentils végans, méchants pécheurs) et moralisateur de ce documentaire qui a quelques points positifs quand même.
Le premier point positif, je dirais que ce sont les images de la pêche. On voit vraiment comment la pêche industrielle s'effectue et c'est assez glaçant. Le second point, est que le film met quand même en exergue certains problèmes parfois méconnus du grand public comme l'esclavage lié à la pêche, la difficulté des populations d'Afrique à aller pêcher à cause des gros bateaux commerciaux (qui le font en toute illégalité d'ailleurs) ou la corruption plus ou moins avérée de certains gouvernements sur certaines pratiques.
Pour conclure, je dirai que c'est comme tous les "documentaires" Netflix qui aiment surfer sur le sensationnalisme (dont pas comme La Terre, La Nuit, Notre Planète, etc.), c'est pas à prendre comme argent comptant. Et je pense que je fais quand même arrêter de les regarder car cela reste quand même du même acabit que What The Health que j'avais déjà critiqué pour les mêmes soucis).