Une actrice à bout de souffle

A la fin des années 1960, l'actrice Jean Seberg décide poursuivre sa carrière à Los Angeles et dans l'avion, elle rencontre Hakim Jamal, un activiste des Black Panthers, avec qui elle va avoir une liaison. Cependant, ce rapprochement va être l'occasion pour le FBI de la mettre sur écoute et de proférer des rumeurs car le bureau pense qu'elle finance leurs activités.

Le film se concentre sur ces quelques années où la vie de Jean Seberg va sombrer dans la dépression et la paranoïa, harcelée par le FBI qui la met sur écoute, au point qu'en 1979, il reconnaitra, à la mort de l'actrice, que tout a été inventé, jusqu'à la rumeur d'un bébé de couleur noire quand elle fut enceinte à cette période-là, parce qu'on croyait qu'elle aidait au financement des Black Panthers. C'est donc une histoire de fou, et de traque, que le film ne nous fait jamais ressentir, car tout y est d'une grande platitude. Je passerais sur les apparitions de Yvan Attal en Romain Gary qui donnent plus à rire qu'autre chose pour me concentrer sur la grande implication de Kirsten Stewart, d'une étonnante ressemblance avec la réelle Jean Seberg, même si quand je la vois rejouer la dernière scène de A bout de souffle, je n'y crois pas.

En fait, le film a un gros souci d'équilibre dans le sens où il se concentre sur un des agents du FBI, joué par Jack O'Connell, qui semble développer une étrange attirance pour sa cible, en point d'en faire une fixation, ce qui va consterner son épouse, pensant à une liaison. On retrouve aussi Vince Vaughn comme autre agent, mais il est vraiment secondaire, ainsi que Anthonie Mackie qui incarne Hakim Jamal, celui avec qui Jean Seberg va vivre une folle passion.

On ne ressent pas vraiment l'époque, le cinéma est à peine évoqué, y compris lors de l'annonce du tournage de La kermesse de l'Ouest ou Airport. Vraiment dommage quand on pense au côté scandaleux que va inspirer l'actrice, soupçonnée d'avoir une relation avec une personne d'une autre couleur de peau, ou de participer aux Black Panthers. Malgré la qualité de l'interprétation de son actrice.