je ne vois pas ce qu'on peut reprocher à ce film.
Pour une fois qu'une super production a toute les chances de tomber dans tout les pièges et les évitent tous c'est vraiment quelque chose à saluer.
Un méchant vétéran pas vraiment méchant avec ses nuances et un débutant gentil pas vraiment débutant avec ses propres tourments.
ça bavarde quand il faut bavarder et exactement le temps qu'il faut, ça tire et ça explose quand il faut et exactement le temps qu'il faut.
Le film n'a aucune prétention la plupart des ficelles sont visibles mais il réussit à jouer juste toutes ses scènes, réussir tout ses plans, alterner ses séquences sans fausses notes.
Bref, le cas parfait de l'orchestration de haute volée qui sublime le pitch ordinaire. Quelqu'un disait la simplicité est la sophistication suprême, ici la simplicité est une banale droite à Tyson.
Mais attention de profondeur, il y en a. Mais exit les briefing à rallonge tout est dans le maniement du suggéré. On vit des choses bien présentées et on en saisi leurs portées au lieux de subir de constantes explications: Les imbrications vie privée/professionnelle, les querelles internes à la C.I.A, le contexte géopolitique mondiale, tout cela n'envahit jamais le sujet principal comme c'est souvent le cas (on ne nous pond pas une scène forcée avec un président des US et/ou celui d'un autre pays juste pour faire situation critique).
Tout pue le secret et les non-dits sans avoir besoin de planter des interminables décors.
L'intensité ne retombe jamais,le sourire de façade de Washington accompagné du regard perçant de l'ancien qui a plein de choses à raconter associé à l'air semi-ahurit constant de Reynolds qui se mue en un éclair en masque enragé lorsqu'un sursaut d'orgueil l'amène à démontrer la légitimité de sa présence au coté d'un géant: Les personnages fictifs et réels ne font alors plus qu'un pour une résultat grand d'efficacité qui fournit même au film une replay-value .
et je suis désolé pour ceux qui parlent de jason bourne car si l'efficacité est au rendez-vous la trilogie entière n'a aucune personnalité marquante.
Après ce film Toby Frost vous rentre dans le crane, ah j’oubliai il y était depuis...
Clair, direct, percutant.