See No Evil
4.9
See No Evil

Film de Gregory Dark (2006)

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Des films d'horreur ayant pour lieu d'action une vieille barraque et mettant en scène des petits jeunes qui se font massacrer, il y en a déjà une pelletée. Le réalisateur avait donc le choix entre soit tenter une innovation du genre, soit s'en tenir à ce qui a déjà été fait. C'est la seconde option qui a été choisie, visiblement. Ce n'est certainement pas le choix le plus audacieux, la prise de risque étant moindre, mais l'auteur compense en offrant un divertissement plutôt sympathique.

Le scénario est assez classique et prévisible ; les survivants sont facilement identifiables, tout comme les méchants. Mais le petit plus (qui pourtant ne sert pas à grand chose, avouons le) c'est d'avoir fait de ces petits jeunes, des délinquants en travaux forcés. C'est marrant, puis ça ajoute une certaine épaisseur aux personnages (mince oui, mais présente tout de même). Le gros plus, maintenant, c'est d'avoir écrit des mises à morts vraiment toutes très fun, et le gore/glauque se mêle toujours à une certaine dose de second degré bien appréciable.

C'est par la mise en scène que le bas blesse. Alors heureusement les effets de style ne sont pas aussi nombreux qu'on aurait pu le craindre (effet de flash, accélérés, etc.) mais sont tout de même présents. Pire, tout est tourné en intérieur, sans aucun doute dans un studio, et le manque de moyen donne l'impression qu'il s'agit d'une série télé. C'est assez bizarre car du coup on s'attend durant tout le film à ce que ça coupe avec l'annonce du prochain épisode. Le découpage rappelle également une série par des angles de vue faussement originaux (ex : plan par dessus le ventilateur du plafond). Si l'argent semble manquer, il est par contre à noter que tout le budget est passé en effets spéciaux plutôt convainquants (depuis les mannequins jusqu'aux effets numériques) ; et lorsqu'il n'est pas possible de montrer, le réalisateur arrive à plutôt bien suggérer le drame sanglant. Enfin les acteurs ne sont pas mauvais. Pas d'originalité non plus; c'est juste commun et suffisant pour ce type de production (des jolies minettes et des beaux gosses musclés, le tout sachant très bien crier ou hurler). J'éprouvais tout de même une certaine réticence durant la première demi heure par rapport au méchant, mais son background distillé en flashback vient justifier ce choix du gros lourdeau un peu bênet.

Bref, un petit film gore pas aussi mal qu'on aurait pu le croire, qui joue à fond la carte du fun!
Fatpooper
7
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le 24 avr. 2012

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