Dans ce film, encore une fois inspiré d'Ingmar Bergman, on suit une jeune femme Lane, qui, à la suite d'une dépression, revient dans sa maison d'enfance où est hébergé un écrivain qui doit écrire les mémoires de sa mère. Tout ce beau monde, et d'autres arrivants, vont chambouler l'existence de Lane.
A ma grande surprise, le film m'a beaucoup plu. Je dis que c'est étonnant pour moi, car je n'avais jamais été très tenté par les imitations de Bergman, y compris par Woody Allen, peut-être parce que je n'ai pas trop d'atomes crochus avec le cinéaste suédois. Pour le moment, du moins...
Mais là, il y a la surprise, en plus de Mia Farrow, de revoir un acteur cher au cinéma de Woody Allen : Sam Waterston. Ce dernier, qui joue l'écrivain, se révèle très touchant, d'une grande sensibilité, et le moment où il est déchiré entre ce qu'il éprouve pour Lane et sa meilleure amie, jouée par l'excellente Diane Wiest, est très beau, et je dirais, humain. Alors bien sûr, le reste du casting est au top niveau, Elaine Stritch, Jack Warden et si le film reste d'une grande tristesse, une once d'espoir subsiste pour Lane à la fin...
September est souvent méconnu dans la filmo de Woody Allen, sans doute à cause de son échec colossal au box-office, et de son sujet pas forcément abordable. Pourtant, loin de tout humour, Allen a réussi son film de chambre, cher à Bergman, et avec seulement neuf acteurs, en ne sortant jamais de la maison.